Le Bénacois Janvier – Juillet 2019

Le mot du maire

Vu de la capitale, dans le spectre de journalistes avisés, l’Ariège est un pays de désolation. Certes, le Très Haut Débit n’est aujourd’hui pas totalement déployé, mais ce sera bientôt effectif. Il y a des zones blanches (voyez nos sommets enneigés, nos pistes de ski et ses championnes).

Bien sûr l’IA (intelligence artificielle) n’a pas pénétré nos fonds de vallées, l’intelligence tout court y suffit. Pour autant, ‘nostre pais’ ne doit pas être jeté à la vindicte des médias. ‘Nostre pais’ est le refuge d’hommes et de femmes respectables. Le bien vivre de nos contrées n’est pas un signe rétrograde.

Cette année 2019 a débuté avec certaine agitation, semant le doute sur la capacité de nos dirigeants à enrayer le malaise grandissant. La campagne pour les élections européennes n’a pas atténué cette perception. La sortie sans panache du Royaume Uni de l’UE pose les limites de l’action politique. Les petites communes subissent de plein fouet les décisions technocratiques qui privilégient les structures plus importantes, plus éloignées du citoyen. Bénac n’y échappe pas, avec le sentiment de n’être plus qu’un relai obéissant, sans moyens ni marge d’initiative. La lassitude, la démobilisation peuvent gagner le groupe municipal.

C’est pourtant dans ce contexte morose, sans augmenter la pression fiscale communale, en mesurant les dépenses de fonctionnement que nous continuerons à mener des actions structurantes pour le bien de la commune, avec passion, dévouement et abnégation.

La saison estivale verra le village orné de ses encantats, témoins d’une époque pas si lointaine où l’humain était à l’honneur. Le fleurissement est au rendez-vous (label 2 fleurs oblige) et les animations seront encore nombreuses autour de la fête du village et sa traditionnelle mounjetado.